Etat des lieux
"Impuissant" parmis les "puissants"
Tel est le titre de la chronique d'Hervé Gattegno ce matin sur RMC. Cet analyse est d'ailleurs valable pour la plupart des dirigeants des démocraties du G20 (non, je ne dis pas que les dictatures s'en sortent mieux, non je ne l'ai pas dit).
Mais la réalité économique est malheureusement bien là, et je vois difficilement comment la nouvelle majorité pourra tenir ses engagement sans faire de contre-vérité.
Tout d'abord, nous vivons (et celà n'à échapé à personne) une crise de la dette en Europe. La plupart des pays européens (Allemagne y compris) sont en situation de cessation de paiement et donc empruntent non pas pour financer des projets et des investissements, mais pour payer leurs dépenses courantes. Les Etats se retrouvent donc dans une situation où les marges de manoeuvre sont très étriquées, d'autant plus que les niveaux de prélèvements obligatoires sont très élevés. (47% pour la France). Si l'Allemagne est montrée en modèle, c'est qu'elle a fait il y a 10 ans des réformes importantes protégeant son emploi industriel et sa production. Pendant se temps la France faisait les 35 heures avec les conséquences que l'on connait: voici un état des lieux fourni par l'INSEE sur le niveau de l'économie Française.
Cette situation est préoccupante car aujourd'hui François Hollande prévoit l'essentiel du financement de son programme sur deux axes:
- Le premier est l'augmentation de la pression fiscale sur les entreprises et les ménages "riches". Cette pression, même si elle n'est que toute relative part déjà d'un niveau très élevé où l'outil productif a du mal aujourd'hui à faire face à la concurence étrangère, et où les grands groupes vont être tentés de se délocaliser pour des raisons fiscales (Il n'y a qu'a voir l'appel du pied de Cameron aux sociétés Françaises pour voir que les tentations vont être grandes).
- Le second volet concerne la fameuse croissance sans laquelle "rien n'est possible" selon les mots de notre président. Or comment stimuler la croissance alors que notre outil de production est au plus mal... Je vous le dit tout de go, ce n'est certainement pas en augmentant la pression sur les entreprises et donc à terme sur l'emploi. C'est d'ailleurs l'objet de l'appel de Laurence Parisot à plus de lucidité.